Lou Ficanaos

 Réflexions

La fidélité en images : mon oeil !


« Photographier » permet de capturer une image de la réalité. Une image fidèle de ce que l'on voit. Ou croit voir. Ou croit avoir vu. Car « photographier », c'est prendre un instantané de la réalité grâce à la technologie, donc objectivement !

Or aucun processus (physique ou chimique) ne voit ce que l'œil voit, et encore moins ce dont le cerveau se souvient. En fait, l'image capturée par le capteur d'un appareil numérique(1) n'est jamais celle que l'œil voit. Certaines différences se réduisent au fur et à mesure que la technologie évolue, d'autres sont plus structurelles : Et cerise sur le gâteau, même ce dont le cerveau se souvient est différent de ce que l'œil a vu : les images dans nos souvenirs sont plus saturées que ce que la réalité était.

C'est pourquoi toute image prise par un appareil photo est toujours modifiée par le logiciel de ce même appareil (reflex, hybride, compact, smartphone,...), qui y applique automatiquement ou semi-automatiquement (sélection des modes paysage, portrait, macro,...) des corrections prédéfinies.

L'autre option est celle où le photographe décide de se substituer à l'appareil, en éditant la photo brute de l'appareil photo pour y appliquer ses propres ajustements à l'aide d'un logiciel spécialisé (de la marque ou universel).

Mais dans les deux cas, l'image vue par le capteur, doit être éditée pour se rapprocher(3) de ce que l'œil (le cerveau) voit.

Alors, quelle est la photo la plus fidèle ?

Une photo fidèle ?
mon œil...

(1) Ou la chimie d'une pellicule argentique
(2) Indice de Lumination
(3) Modifier l'image générée par l'appareil (typiquement, le bien connu jpg) au lieu de l'image brute, rajoute une correction après le traitement de l'appareil et surtout après la compression de l'image (cas du jpg)
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